Patrick Bateman, jeune et fringuant Golden Boy à Wall Street, passe son temps entre son travail les restaurants et les centres de remise en forme. Toujours habillé de riches et très élégants costumes Armani, Hugo Boss, il semble vivre une vie classique de financier dans La Mecque des bourses de cette planète. Mais Patrick Bateman n'est pas tout à fait cet homme, il est également un carnassier qui viole, tue, et pas des plus belles manières, soit pour assouvir son besoin de sang soit par pur gratuité comme c'est le cas avec les clochards notamment. C'est un robot, les seules émotions qu'il laisse transparaître sont le plaisir de faire du mal et la colère quand ses petites histoires ne se passent pas comme prévu. Comme quoi, derrière une belle apparence peut se cacher la pire des ordures...
Récemment j'ai pris deux grosses claques en lisant des romans, American Psycho fait partie de ces deux romans. Bret Easton Ellis est capable d'alterner des descriptions vestimentaires millimétrées, costume croisé six boutons de chez Armani et à la page suivante vous vous retrouvez au milieu d'un bain de sang. La force des mots prend tout son sens chez cet auteur, qui tour à tour peut nous rendre envieux de la situation du fortuné Patrick, et par la suite vous glacer le sang à la lecture des méfaits de Bateman ! L'écriture est efficace et fluide dans un style parfois très lent et d'autres très rapide, comme est capable de faire un Paul Auster. Je ne vais plus regarder les hommes en costard cravate de la même façon, vraiment...
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