samedi 26 février 2011

Silence on tire - This is not a method !

 This is not a Method !

Des hommes politiques qui nous ont fait « rêver » grâce à certaines répliques ou attitudes il y en a eu quelques uns, Khrouchtchev tapant de sa soviétique de chaussure sur la table de l’ONU, le général De Gaulle insultant la même Organisation des Nations Unies de ‘Grand Machin’. Après sur la scène politique française, Georges Marchais à son époque venait avec ses réponses aux questions posées par M. Elkabach. Tous ces hommes eurent à un moment ou à un autre à faire les jours de la diplomatie quelle qu’elle soit.

Aussi loin que je puisse me souvenir, la voix de la France a toujours été plus ou moins écoutée au travers du monde, membre de conseil de sécurité de l’ONU et toujours représentée par des présidents au caractère bien trempé, De Gaulle en tête. Récemment, Jacques Chirac parlant dans un anglais très frenchy à des forces de sécurité israéliennes trop véhémentes. En 2003, la diplomatie de Jacques Chirac en la personne de De Villepin s’éleva contre la croisade américaine en Irak, il est tout de même dommage qu’il n’en ai pas été de même pour l’invasion de l’Afghanistan mais le traumatisme du 11 Septembre a été tel que de ne pas participer aurait été pur scandale.

En 2007, à l’élection de Nicolas Sarkozy, même si les français exécraient Jacques Chirac pour son bilan de politique intérieur désastreux, il laissait une image réellement impressionnante de la diplomatie française auprès notamment du monde Arabe et de grandes nations, du point de vue américain ma constatation ne serait pas la même ! Enfin, passons. Nicolas Sarkozy en arrivant en 2007 nomma, et l’idée n’était ‘à priori’ pas mauvaise Bernard Kouchner ‘ The french doctor’ à la tête du Quai d’Orsay, le symbole était fort, malheureusement pour lui le président de la République devait tout régenter, et Bernard Kouchner s’est rendu coupable de quelques dérapages faisant qu’il n’était pas la bienvenue dans certains pays du globe.

Fi donc, M. Sarkozy avait de grands projets diplomatiques, l’Union Méditerranéenne en tête, la présidence française de l’UE, ou encore la présidence française du G20. En quelques années la voix de la France s’est faite de plus en plus discordante, risible, et franchement peu recommandable. Saluons l’Homme Africain ‘qui n’est pas assez rentré dans l’histoire’ malgré tous les bienfaits de la colonisation française, ou il fallait éduquer les Indigènes qui ont tant donné pour le pays. L’argent Roi, a fait renier un peu plus les principes de notre République en recevant avec faste des dirigeants controversés et sulfureux, Nicolas Sarkozy a terni un peu plus son image et par tâche d’huile celle du pays. Bachar El-Assad, Khadafi sont accueillis avec faste à l’Elysée, à l’époque Rama Yade avait tenté une sortie en déclarant que « la France n’était pas un paillasson », aussitôt rappelée à l’ordre par sa majesté.

La vente des Rafales, de nos centrales nucléaires Areva était beaucoup plus importante, ce fut la même chose avec la Chine. De responsable de la diplomatie M. Sarkozy était devenu premier commercial de France avec des résultats à faire frémir n’importe quel directeur des ventes au vu du peu de contrats vraiment honorés. Et pourtant en Décembre 2007 voilà ce que déclarait notre président : « Tous ceux qui ont fait l'expérience de renoncer à la défense des droits de l'homme au bénéfice de contrats, n'ont pas eu les contrats, et ont perdu sur le terrain des valeurs ». Comme aurait dit Jacques Dutronc, « je retourne ma veste ».

Et depuis quelques mois, subitement le monde Arabe s’enflamme, se soulève contre leurs dirigeants accusés de vivre dans l’opulence lorsque le peuple crève de faim. En quelques semaines, la situation change ou est en passe de changer dans divers pays, en Jordanie, à Bahreïn (n’en déplaise aux fans de Formule 1), au Maroc, en Algérie. Mais surtout les évènements les plus dérangeants pour la France se passent en Tunisie, ou Ben Ali, ami de toujours depuis Mitterrand a du quitter le pouvoir, il était un rempart contre l’islamisme dans un pays qui rappelons le était un des plus laïc du monde. AU moment des événements Michelle Alliot-Marie, a proposé tout le savoir faire de la Police française pour calmer les émeutiers, et il s’en fallu de peu pour que les grenades lacrymogènes envoyées par la France n’arrive à destination, ouf merci la neige. Suivront des affaires politico-financières assez dérangeantes. Ensuite l’Egypte a basculé, Moubarak indéboulonnable allié de l’occident et stabilisateur de la région subissaient les dix plaies du peuple de plein fouet, encore une fois la France bien que plus discrète s’est ridiculisée grâce notamment à M. Fillon.

Avec toutes ces histoires, on pensait être habillés pour l’hiver et pour quelques mois, mais non, Nicolas Sarkozy a nommé un nouvel ambassadeur « Bling-Bling » à Tunis, à savoir Boris Boillon ( allez voir ses photos) qui dès son arrivée provoque la polémique et est obligé à des excuses publiques auprès du peuple tunisien. Ce même ambassadeur sarkozyste de la première heure qui a déroulé le tapis rouge à Khadafi et qui le pense devenu respectable. C’est également l’avis de nos politiques qui depuis des années vendent des armes et autres joyeusetés à la Lybie. Mais aujourd’hui la Lybie est à feu et à sang et le leader lybien a décidé de se battre jusqu’à la mort, ou plutôt jusqu’à la dernière goutte, plutôt que de céder comme ont eu le « courage » de faire ses confrères, ce dernier va massacrer son peuple à grand coup d’armes Made in France vendues par nos dirigeants.

Assange et de son site Wikileaks, qui n’égratigne pas seulement la France mais toutes les démocraties occidentales. Il va falloir que le remplaçant de Nicolas Sarkozy, ou Sarkozy lui-même ait les reins très solides pour porter le poids d’un pays qui économiquement tourne au ralenti mais qui également perd toute crédibilité sur le plan international. De plus le président français s’est empressé de revenir dans le giron américain de l’OTAN alors que ses prédécesseurs s’y étaient refusés pour justement (à mauvais ou juste titre) garder un semblant d’indépendance, et rester une voix non alignée comme ce fut le cas pour l’Irak en 2003.

Au moment où j’écris ce billet, et preuve que je suis à la pointe de l’actualité (je m’envoie quelques fleurs) un groupe de diplomates en activité ou à la retraite viennent de publier dans le journal Le Monde, une missive dénonçant je cite : l'influence de la France dans le monde est en recul. «À l'encontre des annonces claironnées depuis trois ans, l'Europe est impuissante, l'Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a domptés et Washington nous ignore !», de plus les diplomates regrettent le fait de n’avoir aucune vision diplomatique à long terme. L’article sur le site Marianne2 : http://www.marianne2.fr/La-revolte-du-quai-d-Orsay_a203126.html

Que de bonnes nouvelles sous le signe de l’Hexagone !

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