lundi 16 mai 2011

Silence on tire - DSKatastrophe !


                C’est l’événement du week-end, tout le monde ne parle et ne parle plus que de ça. Dominique Strauss Kahn directeur du Fonds Monétaire International (FMI) a été arrêté et déféré devant un tribunal à New York pour une supposée agression sexuelle sur une femme de chambre d’un hôtel de luxe. J’utilise volontairement le terme de supposé par respect pour la présomption d’innocence. Au delà de cette arrestation, c’est une véritable tempête médiatique qui s’abat sur le FMI en premier et sur le paysage politique français.

                Dure semaine qu’est en train de vivre « DSK », depuis Lundi ce dernier est attaqué de toutes parts sur son train de vie en tant que directeur du FMI, voiture de fonction, descente dans les hôtels, repas, voyages et j’en passe. Point d’orgue de cette semaine est l’arrestation de DSK pour une agression sexuelle. En toute objectivité, cela fait beaucoup pour la même personne en une semaine. Très vite, à tort ou à raison je ne suis pas la pour juger, les internautes et les politiques de droite et de gauche se sont méfiés d’un certain coup monté à l’encontre de DSK. En effet, l’annonce de l’information a été donnée sur twitter par un affilié à l’UMP, qui moins de 10 minutes avait déjà accès à l’information bien avant les journalistes. L’information a été vite reprise par le directeur de campagne de Sarkozy qui avait déjà longuement jeté de l’huile sur le feu lors de l’affaire de la Porsche. Quoi qu’il en soit la rumeur est en route et il semble que cette dernière ne s’arrêtera pas de sitôt, la vérité éclatera tôt ou tard, mais des manipulations sont possibles tout comme le fait que M. Strauss Kahn soit effectivement responsable de ses actes.

                DSK a été arrêté et c’est peut-être tout son parcours politique qui va s’arrêter là. La question de sa présentation aux primaires socialistes et éventuellement à la présidentielle semble évidente. Comment au sein d’un débat un adversaire ne peut-il pas l’attaquer sur ce fait de société plus que troublant. Bien que l’on ait vu des hommes d’Etat rester influents même après des canards en série, Pasqua, Chirac, Sarkozy… La partie semble mal engagée. Et certains imaginent déjà M. Sarkozy en train de jubiler de l’élimination précoce de celui qui représentait dans les sondages la pire menace au président en activité. Pas si sur, vraiment pas si sur

                M. Sarkozy aurait tout intérêt à ne rien dire et de ne pas intervenir, il est vrai qu’au début de ce mandat, c’est lui qui a poussé et appuyé la candidature de DSK pensant à long terme écarter ce dernier du chemin présidentiel. Aujourd’hui c’est quasiment fait, et beaucoup de gens pensent à l’atteinte faite aux valeurs françaises. Il serait mal venu de la part de notre président d’attaquer M. DSK sur ces valeurs alors que depuis 2007 le président de la République et ses collaborateurs multiplient les scandales politico-financiers-moraux… Alors comment va intervenir le président de la république, j’ai franchement hâte de savoir comment il va agir, en tout cas le voilà lui aussi pris dans les mailles du filet. Le piège s’est refermé sur DSK mais peut-être pas seulement.

                Pauvre PS, depuis des mois DSK caracolait en tête des sondages, et il ne faisait aucun doute que malgré les candidatures de Mme Royal, de Messieurs Valls, Hollande et Montebourg, DSK serait le candidat socialiste à la présidentielle. Entre stupeur et soutient au président du FMI, je crains que les différents protagonistes ne soient en train d’aiguiser leurs couteaux et se jettent dans la brèche pour le plus grand bonheur de la droite qui lutte face aux démissions en série au sein de l’UMP mais surtout au FN qui sous une union de façade va pouvoir continuer sa campagne sur le fameux tous pourris tous corrompus, et va s’engouffrer dans la brèche du ras le bol de l’attitude de nos politiques. Au final, le grand vainqueur de ce battage médiatique ce sera sans doute le FN. Le PS secoué par l’affaire, Sarkozy pieds et poings liés, c’est la bonne nouvelle pour Marine Le Pen. J’exagère sans doute mais j’ai bien peur qu’une telle situation n’arrive.
               
Encore un bel épisode au sein de la « Pol’ fiction » !