Nous sommes en 2011 à un peu plus d’un an de la présidentielle, et tout le monde est fixé sur les bourdes du président Sarkozy et de son gouvernement, entre procès pour injures raciales pour M.Hortefeux, scandales de voyages en Jet de l’Etat pour M.Fillon, les vacances tunisiennes de Michelle Alliot Marie, et n’oublions pas non plus le « Karachigate » de Nicolas Sarkozy, où la justice est toujours muselée pour ne pas que l’affaire ne fasse plus de remous qu’elle ne fait déjà. Ajoutez à ça des incohérences d’un meneur politique déboussolé qui aurait proposé à son meilleur ennemi M. De Villepin, la place au Quai d’Orsay avec le titre de numéro 2 du Gouvernement. Quand on pense qu’il y a quelques mois il fallait le mettre sur un crochet de boucherie. En tout cas pendant ce temps la riposte s’organise de l’autre côté de l’échiquier politique.
Riposte ai-je dis, pardon, que nenni, je voulais dire néant intergalactique. La gauche dans son intégralité est restée muette au cours de ses derniers mois, pas une proposition politique solide, aucune protestation de quelque sorte que ce soit, mis à part « nous demandons la démission de telle ou telle personne », quel débat constructif ! Quand on voit Sarkozy se débattre dans les difficultés on se dit qu’il est impossible qu’il repasse en 2012, et pourtant il est plus que capable de réussir le Grand Chelem 2007-2012. Il a déjà séduit 51% des électeurs en 2007 grâce à ses promesses et son aisance à bien parler, pourquoi il ne recommencerait pas. Tout simplement parce qu’en face, il n’y a rien, pas de projets, le vide.
Alors oui, au Parti Socialiste, on sait que Dominique Strauss-Kahn « serait » sur la ligne de départ pour postuler aux primaires socialistes et faire barrage à Sarkozy en 2012. Mais l’actuel président du Fonds Monétaire International est tenu au droit de réserve. Alors ce sont ses proches qui s’y mettent en lançant des petites allusions par ci par la. « DSK » est peut-être une alternative crédible, et est pour le moment crédité d’intentions de vote assez importantes. Mais il ne faut pas oublier que le FMI avec cet homme à sa tête a demandé à certains pays en difficulté financière, comme la Grèce ou l’Irlande, à cause de la spéculation financière de se serrer la ceinture plus que raisonnablement. Un mal pour un bien, je n’en sais rien mais ça fait tâche sur un CV. Toujours est-il qu’il reste actuellement, avec Martine Aubry semble t-il, l’opposant le plus crédible à Nicolas Sarkozy.
Premier opposant, mais avec quel programme, avec quels hommes pour le suivre. Le parti ressemble plus à un parti issu de l’ex-URSS. DSK président pourquoi pas, mais pour se retrouver avec les éléphants du PS. Madame Royal et sa fraternité populaire, qui se dit de gauche en se donnant des grands airs de bourgeoise du XVIè arrondissement de Paris et qui à part s’excuser de l’attitude du gouvernement français à un projet aussi creux qu’une coquille d’escargot vide. M.Fabius, premier ministre sous Mitterrand qui a trempé dans l’affaire du sang contaminé et qui est à gauche car « il y a déjà bien trop de barrons à Droite ». Et ensuite, les fauves sont lâchés, des loups aux dents qui rayent le parquet (mais ça il y en a à droite également), François Hollande, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Bertrand Delanoé. Parfait ces hommes existent, mais que proposent-ils, rien, absolument rien. En 4 ans de temps le Parti socialiste n’a rien proposé de valorisant à part taper de façon bête et méchante (comme je le fais régulièrement) sur la Droite au pouvoir. Alors M. DSK si vous êtes élu, ce qui peut être probable, bon courage pour former votre gouvernement.
Mais heureusement pour nous il n’y a pas que le parti socialiste dans la vie, il y a aussi le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Parti Communiste, et Europe Ecologie qui a récemment fusionné avec les Verts. Au vu des dernières élections régionales au delà du clivage UMP / PS, Europe écologie semble être la plus crédible des alternatives aux deux grands partis français. Avec des personnes comme Eva Joly ou Cécile Duflot. Mais déjà que les Verts avaient du mal à se mettre d’accord, bon courage pour avant 2012 de mettre sur pied un programme qui pourrait tenir la route quand vous avez des personnalités de sensibilités très différentes telles que José Bové, Noël Mamère, Daniel Cohn Bendit. Et pourtant avec un programme solide et un candidat fort on pourrait se prendre à espérer. Eva Joly pourrait faire une très bonne candidate, ses prises de position contre la corruption et son mandat de magistrat a été remarqué mais j’en doute fort.
Camarades, le parti communiste français est dans une passe plus que difficile, est-il nécessaire d’en parler, malheureusement un parti qui essaye de survivre en vendant ses biens n’est pas une puissance politique majeure, mais rassurez vous il y a le NPA pour prendre la relève avec en chef de file Olivier Besancenot le facteur le plus connu de France. Jusqu’il y a peu Olivier Besancenot voulait faire la Révolution, changer ce système pourri jusqu’à la moelle. En soit pourquoi pas, mais le problème de taille était de savoir ce qu’on faisait après avoir tout cassé et fait s’effondrer un pays. Une petite question me taraude, l’employeur d’Olivier Besancenot, La Poste est-elle satisfaite des services rendus par le leader du NPA ?
FN est de retour, mais malheureusement pour nous français il semble que Marine Le Pen, commence à imposer sa patte et son style dans la vie politique française, à la suite de déclarations sur l’Islam, le gouvernement se lance dans un grand débat sur l’Islam après la calamité du débat sur l’identité Nationale. Donnez une tribune à Marine Le Pen et tout ira bien pour elle. Au vu de la piètre opposition que subit Nicolas Sarkozy, et les déceptions successives des français le nationalisme est souvent une alternative efficace pour avoir des votes en plus, et l’utilisation de l’Islam comme épouvantail, ce qui soit dit en passant est purement scandaleux, fera peut-être de Marine un poids dans une élection à venir…
Au choix pour 2012, peste, choléra, cancer ou sida. Il va vraiment être temps de prendre en compte les votes blancs, car ils ne sont pas vraiment prêts de s’arrêter.
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